Counterpart est en train de dérailler sévère, à force de voyager sans carte.

En effet, il y a plein de choses qui clochent dans cet épisode.

- L'histoire de cette douane pour passer d'un univers à l'autre. Soit. Mais cela sous-entend que les voyages inter-univers sont assez fréquents. Cela parait du coup difficile d'avoir gardé le secret depuis 30 ans, il n'y aurait pas eu un seul couac? Genre jamais un policier a dit "c'est étrange, on vient de retrouver votre corps dans une voiture, suite à un accident de la route"?De même que pour être certain qu'il s'agit de la bonne personne qui revient, on le compare.... à une photo ! Quand on se souvient que la série se base sur le fait d'avoir un double, cela fait un peu rigoler.

- L’incursion dans l'autre univers est très décevante. Une ou deux affiches publicitaires parlant de la pandémie, c'est tout. Rien sur les différences entre les deux univers, sur les comportements de cette autre civilisation, ou les avancés ou retards technologiques, ou qui est Président des USA? combien la pandémie a tué de personnes? qu'est ce que cela a modifié comme façon de vivre? le LOSC est-il encore en ligue 1? Bref toutes ces questions, la série s'en fout.

- Les Andrew allaient échanger leurs rôles, c'était prévisible. Mais : Andrew1 apprend, dix secondes avant le grand saut, qu'il ne faut pas se serrer la main dans l'autre univers. En fait, on comprend qu'il n'est pas préparé du tout pour cette mission où il risque sa vie. Les mecs l'envoient au casse-pipe. De même qu'il aurait été bien de lui dire qu'il avait une fille dans cet univers. Certes on aurait perdu l'effet de surprise, mais cela aurait été cohérent. D'autant qu'elle le retrouve au bout d'un quart d'heure d'épisode à peine.

- Andrew2 doit faire profil bas, mais fait un abandon de poste à peine qu'on lui présente son boulot. Euhhh.

- Emily fait une overdose, mais sort de l'hôpital une heure après, fraiche comme un gardon et flirte avec le double de son mari devant sa fille, alors qu'il s'agit une nouvelle fois d'une mission de couverture.

- La scène de saphisme, trop too much.

- Dieu que c'est long et mou.

En fait, la série délaisse ce qui était le plus intéressant (la découverte d'un univers parallèle) et se concentre sur son superflu, soit son aspect 24 (la série) du pauvre.

La scène d'intro où des personnes s'échangent un message secret symbolise bien ce mal. Qui sont ces gens? Que font-ils? En fait, on s'en fout totalement. Le problème est là, la partie espionnage n'est pas du tout passionnante.

Donc, voilà, la série se termine (pour moi, j'abandonne) avec un Andrew1 qui vient d'envoyer balader son garde du corps, trouvant soudainement une confiance en lui qui l'avait toujours fui, tandis qu'on s'obstine à le mettre au cœur des futures missions.

Bon vent.